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Archives de Tag: Japon

Japon… « nous sortirons pour revoir les étoiles ».

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Retour sur la presse ici!

Le Japon.

Un pays qui m’est très cher. Et pourtant je n’y ai mis qu’une seule fois les pieds…

Je devais y repartir cette année…

les médias français et occidentaux en général tremblent devant cette catastrophe : d’abord le tremblement de terre, puis le tsunami (sombre retour d’un souvenir que l’on aurait voulu oublié) puis la menace nucléaire.

Les tremblements de terre : le Japon connaît. Tous ces journalistes apeurés et impressionnés par le phénomène et les buildings qui bougent nous racontent ce calvaire quotidien qu’ils endurent pour nous retransmettre l’information. Les japonais mettent leur casque et vont sous les tables pour s’abriter comme on leur a toujours appris. Les structures tiennent bon. Et tiendront bon, j’en suis certaine.

Le tsunami : les dégâts sont immenses et font mal au ceour. Ce qui fait encore plus mal au coeur, c’est d’avoir à entendre, tout de suite, les chiffres calculés par les assurances et les marchés boursiers au sujet de la reconstruction… Non, mais vraiment! Quelques fois, on dirait qu’ils se complaisent devant ces montants…

La menace nucléaire : je ne sais plus quoi en penser. Les médias s’affolent, l’un vous dit que la centrale a explosé, l’autre que le taux de radiation est astronomique, puis après que finalement c’est maîtrisé… ? certains n’exagèrent ils pas le phénomène car en manque d’information? A nous repasser les mêmes images (et vraiment exactement les mêmes) jour après jour… : le corps d’un enfant sous les décombres, la femme serrant l’anorak de son mari, l’ambassade française qui agit seule contre tous pour secourir les pauvres français…

Il n’y a qu’une seule chose à faire, c’est laisser la parole à ces français du Japon, que je suis à travers leurs blogs depuis quelques années maintenant. Se sont des passionnés, et leurs écrits m’ont émus et m’ont aussi secouée face à la panique installée par les médias.

Il ne faut pas paniquer, ne pas prendre peur (non…mais… qu’est-ce que c’est que ces parisiens qui dévalisent les pharmacies pour prendre des pilules d’iode…) . Compatir et saluer le courage de ces hommes et femmes qui se relèveront. Et surtout prendre un peu de recul par rapport aux médias acuellement (à force de regarder les mêmes infos jour après jour, on pourrait croire que le Japon a cessé de respirer et que les gens vivent terrés chez eux… certains journalistes s’étonnaient [s’offusquaient ?] que certains tokoyoites sortent le soir boire un verre ).

Voilà.

J’ai le cœur qui saigne vraiment pour ce pays si troublant, pour Tokyo laide et belle à la fois, pour ses habitants fiers et courageux…

Je crois que l’un des faits qui secoue finalement le plus le monde c’est que… le Japon est l’une des plus grandes puissances mondiales. Que les autres puissances le voient dans cet état les font s’interroger sur la fragilité des choses finalement… face à la nature et à leurs propres créations…

Je vous invite à suivre et à soutenir Alex, japonais de coeur (aussi sur son twitter : Gnurou) et  Suppaiku.

Plus d’info  aussi avec www.google.com/crisisresponse/japanquake2011

Madeline miranda encourage l’appel aux dons. C’est un beau geste. Un autre beau geste serait de ne pas oublier de prendre du recul vis à vis des médias s’il-vous-plaît… et de penser à la dignité de ces hommes et femmes, pas toujours respectée.

Pour faire un don : http://www.fr.emb-japan.go.jp/actualite/2011/communique_seisme_16_3_2011.html

A lire sur le danger du nucléaire : l’interview de Kenzaburo Oe, grand intellectuel japonais et prix Nobel de littérature.

« Et puis nous sortirons pour revoir les étoiles« , L’Enfer de Dante

Notes volantes

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Bhajam Ahram at dawn by Fazal Sheikh, 2005, MET, NY

Et voici, une toute nouvelle rubrique.

J’ai l’habitude de noter des citations que je trouve pertinentes, des paroles entendus, les passages préférés de mes livres… alors, autant les partages, car je pense que certains vous toucheront peut-être autant qu’ils l’ont fait pour moi…

« C’est à l’aube que l’on connaît le mieux les gens, au tout petit matin. De même que l’on sait tout de suite si un livre est bon, dès les premières pages, il est certaines heures vers le début du jour où les hommes et les femmes s’ouvrent, où leur visage s’éclaire dans le jour qui point. »

Mickael Ferrier, Tokyo, petits portraits de l’aube

Bises et Belle journée

There is this tea I have sometimes…

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via Stickygooey

L’autre jour, après avoir lu les alléchants billets de Shelley, je n’avais plus qu’une obsession en tête : le Thé vert…

via Emily Barney

Après un délicieux Matcha Latte, j’avais une envie de pâtisseries, et comme je devais cuisiner quelque chose pour un pot de départ le lendemain, je me suis dit, allez hop!

L’idée? des madeleines (avec des moules en silicone, qu’est-ce que c’est plus facile tout de même)

La convoitise? le thé vert (♥)

La touche personnelle? le sésame… (j’en mets partout depuis que je suis revenue de Grèce)

Le résultat? un régal ! (les gens (ma famille) se méfient toujours lorsque je cuisine, car il paraît que j’aurai tendance à faire trop dans l’original et à ne pas suivre les recettes….[mon frère, pour le repas de ses fiançailles « Euh… tu sais la famille de E. ils aiment pas les choses trop compliquées… il faut faire quelque chose de très simple! Moi, j’aime bien bien ce que tu fais, hein, mais c’est pour eux…« ….. Rôoooooo, un peu d’originalité, s’il-vous-plaît! (mais, c’est vrai, que j’ai tendance à ne pas suivre les recettes…)]

la recette:

Madeleines thé vert & sésame

Pour la pâte, je suis partie de la recette du grand chef Hissa TAKEUCHI

  • 200 g de beurre fondu
  • 190 g de farine tamisée
  • 1 cs de thé vert tamisée
  • 200 g de sucre semoule
  • 4 oeufs entiers
  • 1 pincée de zeste de Yuzu râpé (remplacé par deux cs de jus de citron)
  • 5 g de levure chimique (10 g pour moi)
  • 1 pincée de sel
  • 1 poignée de graines de sésame

Mélangez sucre et Yuzu râpé/jus de citron. Laisser reposer. Ajouter les oeufs et bien mélanger au fouet.
Dans un autre saladier, mélangez farine tamisée, levure, sel et thé vert tamisé au chinois (pour éviter les grumeaux).
Creusez une fontaine dans le mélange et ajoutez-y le mélange sucré. Fouettez bien l’ensemble.
Faire fondre le beurre au bain-marie, et ajoutez le au mélange. Fouettez jusqu’à ce que le beurre soit bien incorporé.
Réservez dans le réfrigérateur pour raffermir la pâte (2-3 heures au minimum).
Versez un peu de pâte dans les alvéoles du moule. Saupoudrez de graines de sésame.
Placez au four préalablement chauffé à 200°C pendant 3 minutes, baissez à 190°C et continuez la cuisson pendant 7 à 10 minutes.


Bon appétit!

Bises

Pour la recette originale c’est sur le blog fondant de  sooishi (nombreuses photos) et pour en savoir plus sur TAKEUSHI, c’est ici et .

Green Tea, By Dale Ritterbusch, via Tching tching

There is this tea
I have sometimes,
Pan Long Ying Hao,
so tightly curled
it looks like tiny roots
gnarled, a greenish-gray.
When it steeps, it opens
the way you woke this morning,
stretching, your hands behind
your head, back arched,
toes pointing, a smile steeped
in ceremony, a celebration,
the reaching of your arms.

Mercredi, c’est cinéma!

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Tampopo!

« Tampopo », qui veut dire pissenlit en japonais, est le nom de l’héroïne de ce film sorti en 1985 et réalisé par Juzo Itami.

Non! ne fuyez pas!!! ok, c’est un film d’auteur japonais; ok il n’y a pas de version française et seulement des sous-titres anglais; ok, le nom peut paraître bizarre… mais (et celles et ceux qui le connaissent seront d’accord avec moi), le cinéma asiatique (j’entends par là Japonais, coréen et chinois -je n’ai encore jamais vu de film vietnamien, singapourien ou autres) est l’un des meilleurs au monde, et il faut lui laisser sa chance (on oublie ici toutes les films sur Dragon ball Z ou Street fighters, hein!? ils sont capables du meilleur comme du pire…).

Bon, revenons à nos moutons.

Je vous avais dis Gastronomie : c’est en effet le sujet central du film.

L’histoire est simple: Tampopo souhaite réaliser les meilleurs ramen (Quoi! vous ne connaissez pas?! courrez en goûtez!) possible. Deux routiers (le petit jeune est joué par Ken Watanabe himself! [C’est l’un des lus grands acteurs japonais, révélé en-dehors de l’archipel lorsqu’il joua aux côtés de Tom Cruise dans Le dernier samourai]vont l’aider dans sa quête de la meilleur recette et dans son entraînement.

Outre nous apprendre à comment déguster de délicieuses ramen, le film s’étend surtout sur notre rapport avec la nourriture.

Et là, çà devient très intéressant: un rapport charnel, maternel, vital, guindé… tout y passe (et nous on savoure!).

J’ai parlé aussi de Séduction

Parallèlement aux aventures de Tampopo et de sa troupe, nous suivons celles d’un homme élégant (et beau, ce qui ne gâche rien), tout de blanc vêtu (un costume en lin, style époque coloniale), et de sa compagne (très 80’s). Tous deux entretiennent un rapport très charnel avec la nourriture, carrément érotique.

S’ensuit une scène d’amour mêlant vin blanc, crème fouettée… très sensuelle (et censurée par Youtube, j’ai hésité … non, pas vraiment en fait… à mettre un lien vers youporn...).

Il ne me reste qu’à vous montrer la scène la plus célèbre du film ou « l’art de consommer un œuf à deux »:

On croise aussi une vieille folle femme, qui entretient un rapport tactile, si je puis dire, avec la nourriture.

Son petit plaisir: aller au supermarché et tripoter/tritouiller fromage, fruits, viandes…

(je me rappelle avoir expérimenté un peu la même chose étant enfant : un tout petit peu au supermarché et surtout à la maison. Je veux dire, quoi de plus fascinant pour un enfant qu’une langue de bœuf sous son film plastique? la texture souple et rebondie de la chose étrange qui renvoie une image abrupte -c’est un bout de viande à prêt tout- et douce -le film plastique-; de même lorsqu’il s’agit de concevoir des boulettes de viande, de la farce ou une pâte à tarte: vous plonger les mains dans une texture onctueuse et vous éprouvez un certain délice… finalement ce petit plaisir interdit -on ne joue pas avec la nourriture- est comme officialisé avec la pâte à modeler, non?)

L’une des scènes les plus hilarantes se passe dans un restaurant français: on y suit une groupe de « businessman » venu savourer un repas…

Puis s’ensuit une leçon d’étiquette à des jeunes filles bien mises sur comment manger ses spaghettis de façon distinguée et européenne.

A côté des jeunes filles : un gros européen qui mange sans pince fesses ses spaghettis à gros coup de « slurp », qui ne cessent d’interrompre la leçon… les jeunes filles le voyant vont se lâcher et slurper avec plaisir (répugnant, fascinant et jubilatoire!)

Tampopo c’est un petit film qui a tout d’un grand. Certaines scènes sont dégoûtantes pourrait-on dire, mais on reste scotché devant l’écran tellement c’est fascinant; les scènes d’amour sont d’une sensualité rare et font l’apologie du plaisir de tous les sens; c’est un éloge de la gastronomie, du plaisir que l’on peut prendre à savourer un met, à concevoir un repas…

Belle journée!

A table!

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« A taaaaable« , c’est toujours ce que je pense fasse à une scène de « repas » de vampire ou par exemple [vous me pardonnerez ce  moment de geekette], lorsque dans le premier chapitre du 7e tome d’Harry Potter [HP pour les intimes], Voldemort, appelle son serpent Nagini pour qu’il vienne dévorer une pauvre victime…

Humour noir. J’adore.

Bref, je n’ai pas pu résister à vous faire découvrir – mais peut-être la connaissez-vous déjà ? – une artiste japonaise [découverte dans un ouvrage sur l’érotisme japonais, mais çà c’est une autre histoire].

Ryoko kimura peint et dessine de jeunes éphèbes : beaux, souvent soumis, très érotiques, sensibles… ils incarnent avec pudeur un certain fantasme féminin dans de fines compositions pleines d’humour et d’ironie (ma peinture préférée: L’opéra, gâteau au chocolat. Cest tellement féminin!).

Le titre de sa plus célèbre série parle de lui-même: La beauté de mon repas.

Une coutume japonaise ancienne veut qu’il n’y rien de tel pour bien savourer ses sushis que de les déguster sur le corps d’une femme nue (les geisha ne mangent d’ailleurs pas pendant deux jours afin de purifier leur corps pour que leur sueur n’est pas d’odeur et ne vienne pas gâché le repas).

Dans cette série, les rôles sont inversés et c’est la femme qui se régale…

J’aime beaucoup ces scènes: sublime sensibilité de l’homme tout en beauté et fragilité; la femme belle, froide et dominatrice qui n’a pratiquement que faire de ce mâle réduit au statut de simple objet. Ces peintures incarnent tout l’esprit japonais sur la manière de savourer son repas… 

Plus d’info sur l’artiste et ses oeuvres ici et    (en anglais et japonais)!

Bises

Bon week-end!

Nipponerie que ceci!

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The sartorialist

L’autre jour je préparais un petit dessert japonais qui promettait d’être délicieux [ Prommes tenues!… photos et recette prochainement!] avec un rafraîchissant saké à la prune. Un régal! Amertume, douceur, sucrée, parfum, acidité… tout se mélange pour le plus grand plaisir du gourmet.

Centre ville de Yaesu

Un air de Japon [peut-être lointain quelques fois] flotte sur ce billet… Le soleil se cache pour ce week-end, nous restons au chaud [j’ai prévue une expo + pâtisserie dimanche, j’essaierai avec courage de braver la pluie et le vent!], se prélassant devant un bon livre, la télé ou … des blogs savoureux. Petit billet pour une lecture relaxante et de bonne humeur!

Ainsi, il fait si bon au pays nippon que les imprimés fleuris et colorés envahissent les plus grands magazines pour nous titiller les pupilles:

Vogue Japon, Juin 2010

 

Fashion gone rogue Frida Gustavsson by Andreas Sjodin, « Morning flowers »

Fashion gone rogue Sigrid Agren & Patricia van der Vilet by Glen Luchford,  « Just the Two of Us »

Un imprimé cerises à croquer!!! Simple et élégant (et pas trop nunuche au paus de Candy)

 

 Ah! Le Japon et la mode! Qu’elle avance, quel audace, quel style, qu’elle poésie! [Je suis séduite…]

C’est la force tranquille, un charme exotique certain so chic, le petit détail qui rendra la vie plus fleurie…

Café Hanazono

Ah! le printemps me fait décidément tourner la tête… et dire que ce week-end il pleut… Soleil revient un petit peu!!!

Je dis çà mais…. l’une de mes activités favorites: la balade nocture dans les champs (ou en ville), à pieds. J’ai alors l’impression que la nuit m’appartient. Lorsqu’il fait beau, on voit les étoiles, les lumières de la ville au loin transforment celle-ci en un îlot lointain… Cela me rappelle une scène du film Le voyage de Chihiro:

Les odeurs sont plus variées à la fraîcheur du soir, les parfums se mêlent d’une façon tout à fait déliceuse et enivrante…

Belle journée!